Mis sous pression par ses actionnaires, Yahoo ! vit des heures sombres pourraient être amené à vider de leur contenu ses activités en ligne.
Miraculeux rescapé du l’explosion de la bulle internet en 2000, le portail Yahoo !, dirigé depuis trois ans par une ancienne cadre de Google, Marissa Mayer, continue à perdre de la vitesse face à son rival Google, qui étend son emprise toujours plus loin et plus fort sur Internet. A tel point que le conseil d’administration de Yahoo !, mis sous pression par la masse des actionnaires présents derrière la marque américaine, parmi lesquels le fonds spéculatif Starboard Value, se réunit pendant trois jours cette semaine pour redéfinir la stratégie du groupe, qui peine à rattraper son retard sur les autres locomotives du secteur : le tentaculaire Google on l’a dit, mais aussi Facebook qui dispose de la base clientèle la plus volumineuse et la plus « quali » du monde, avantage qui lui permet de monnayer à la hausse ses solutions publicitaires, et de vivre richement de ce business.
Yahoo ! dans le giron de Google et Microsoft
Depuis plusieurs années Yahoo ! n’est plus tout à fait autonome dans la gestion de ses offres de services : le groupe passe par Microsoft pour intégrer Bing à son moteur de recherche, et s’appuie sur le système de Google pour faire du ciblage pub. Il reste toutefois à Yahoo ! un atout, le même auquel s’accroche les entreprises en perdition : la notoriété. Selon Comscore, la marque, surtout connu aujourd’hui pour sa messagerie et son portail d’informations, reste toujours parmi les trois sites les plus fréquentés aux Etats-Unis.
Mais face à l’urgence immédiate de la rentabilité, Starboard Value aurait proposé que Yahoo ! vende ses activités en ligne, afin que les investisseurs récupèrent leur mise avant la chute redoutée.