Depuis plusieurs mois, la rumeur d’une arrivée en France de Netflix se fait de plus en plus insistante. Elle n’est pas sans susciter des inquiétudes car ce géant de la vidéo en ligne n’envisage rien moins que de détrôner la télévision.
Netflix. Ce nom ne vous dit peut-être rien. Il est pourtant dans la bouche de tous les américains. Cette entreprise s’est fait connaître dans les années 1990 en louant des DVD par correspondance. C’était avant l’explosion d’Internet. Sentant le vent du boulet, Netflix a repensé son modèle économique et lancé un service de location en streaming qui cartonne aujourd’hui sur le marché US.
Aujourd’hui, l’entreprise se fixe un objectif osé : détrôner la TV dont elle juge l’offre trop linéaire et contrainte. Pour Netflix, le téléspectateur de demain pourra regarder ce qu’il veut, où il veut et quand il veut, sans programme TV et depuis le support qui lui conviendra le mieux, téléviseur, ordinateur, smartphone ou tablette.
Pour se donner les moyens de ses ambitions, Netflix tente de s’internationaliser et, parallèlement d’enrichir son catalogue. En 2011, l’entreprise s’est implantée dans toute l’Amérique latine. L’année suivante, elle a investi les marchés d’Europe du Nord, la Grande Bretagne, l’Irlande, la Suède, le Danemark, la Norvège et la Finlande. Les Pays Bas ont suivi en septembre 2013.
Netflix reçu à l’Elysée
La France serait désormais sur les tablettes de Netflix. La rumeur d’une arrivée très prochaine n’en finit plus d’enfler, en dépit des inquiétudes qu’elle suscite du côté des producteurs de l’industrie du cinéma mais aussi des châines à péages, sans compter les distributeurs de produits culturels, débordés de toutes parts par la concurrence d’Internet.
En décembre 2013, deux représentants de Netflix ont été reçus par des conseillers de François Hollande. Mardi, c’est la ministre en charge de l’Economie Numérique qui a rencontré le patron américain de l’entreprise à Las Vegas où se tenait le salon international de l’électronique grand public.
Fleur Pellerin a souligné que rien ne s’opposait à l’arrivée de Netflix en France, à condition qu’il respecte « un certain nombre de pré-requis » comme «les questions de chronologie des médias », qui fixent les délais entre la sortie des films en salles de cinéma et leur commercialisation sur des supports DVD, avant leur diffusion à la TV.