Vivendi dément avoir signé un accord de principe avec Numericable concernant la vente de sa filiale SFR.
Drôle de jeu de billard à trois bandes auquel se livrent Atlice d’un côté, Vivendi et SFR de l’autre.
Ce matin, le journal économique Les Echos affirmait qu’un accord de principe avait été trouvé entre les deux groupes à propos de la vente de l’opérateur SFR, filiale de Vivendi.
Depuis des mois, Jean-René Fourtou, président de la multinationale française, qui possède déjà canal +, Universal Music et Digitick, ne cache plus son souhait de céder l’activité de son opérateur SFR, mais pas à n’importe quel prix. Un temps évoquée, la somme de quinze milliards serait d’ores-et-déjà jugée insuffisante par Vivendi.
Cette dernière dément dans un communiqué, la signature d’un accord finalisant un rachat de l’opérateur SFR à la maison-mère de Numericable, Atlice.
Gagnant-gagnant entre SFR et Numericable ?
« A cette date, aucune offre formelle n’a été reçue par Vivendi, dont le conseil de surveillance se prononcera en temps utile, le cas échéant » écrit la direction du groupe.
Il n’empêche qu’un rapprochement entre SFR et Numericable semble, de toute façon, se profiler à l’horizon : SFR est sur le point d’être introduit en bourse, et l’annonce d’un rachat par Numericable serait sans doute prompte à rassurer les investisseurs. L’opération est loin d’être illogique car aujourd’hui SFR ne dispose pas d’un réseau de fibre « en propre » (elle loue celui d’Orange). Numericable en utilise un. Ce dernier s’avère toutefois peu rentable pour Atlice en raison d’une jauge clientèle à peine remplie au quart (1,7 millions) alors que le potentiel de la boucle est estimé à 5 millions.
Atlice et Numericable affichent aujourd’hui des dettes respectives de 6,5 milliards et 2,5 milliards d’euros.