Il avait tourné le Djihad en dérision sur son compte Facebook. Son patron a mal pris la blague et l’a licencié. Une décision confirmée par les Prud’hommes de Bourges.
On ne le dira jamais assez, mesurez vos propos et bannissez les blagues douteuses sur Facebook, surtout si vous optez pour des publications ouvertes au public. En croyant faire rire, un homme d’une quarantaine d’années, vient de perdre son boulot. Il y a un peu plus de deux mois de cela, il s’était affiché en djellaba, se disant « prêt à faire le Djihad », cette guerre sainte revendiquée par certains islamistes fondamentalistes au nom de leur religion.
L’accoutrement dont s’était affublé l’auteur de cette photo avait été utilisé au préalable lors d’une soirée déguisée, entre potes. C’était en septembre dernier, soit bien avant les attentats parisiens, mais le sujet est devenu très sensible en France depuis l’attaque de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher. Son patron, qui surpris le post de son salarié sur Facebook, avait mal pris la plaisanterie et engagé contre lui une procédure de licenciement pour faute grave. Il faut dire que l’activité du quadra n’était guère compatible avec ce type d’humour : il travaillait pour l’’Ugecam Centre, qui accueille des enfants en difficulté.
Il a tenté de contester la validité de son renvoi devant les prud’hommes de Bourges, mais les conseillers n’ont pas suivi son argumentaire. Selon eux, cette publication suivie – plus grave – de deux autres publications représentant des vrais djihadistes, utilisés comme photo de profil et de couverture, justifiait, à leurs yeux « un licenciement pour faute grave », en raison notamment de leur caractère public.