La société Guerlain vient d’être indemnisée par son assurance suite aux dommages causés par les propos racistes tenus sur France 2 par une figure historique de la maison. Mais l’image de l’entreprise a sévèrement trinqué.
Un discours qui dérape et c’est toute l’image d’une entreprise qui s’en trouve brouillée.
Les parfums de luxe Guerlain ont essuyé un gros coup dur à l’automne 2010 suite aux propos tenus par Jean-Paul Guerlain, descendant du fondateur de l’entreprise dont il n’est plus actionnaire, ni même salarié.
L’homme, interviewé sur France 2 en tant que figure historique de la société, a déclenché une bronca médiatique en insérant, dans son récit, deux phrases aussi maladroites que choquantes prononcées, de surcroît, sur un ton empreint de détachement et dénué de toute préméditation : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre », et d’ajouter, « je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin.. »
2. Excuses
Malgré les excuses formulées par Jean-Paul Guerlain à l’adresse de tous ceux que « ces propos ont pu blesser », le choc a introduit un coin dans la réputation de la très cotée maison Guerlain, filiale de LVMH, et la plaie est restée grande ouverte.
A tel point que l’entreprise a dû déplorer plusieurs fermetures de boutiques, essentiellement dans les DOM TOM, où des manifestations ont été organisées devant les enseignes du parfumeur.
Sur ces entrefaites, la société a fait joué son assurance au titre de la « perte d’exploitation exceptionnelle subie ». Et ça a fonctionné : son assureur AXA lui a versé 300.000 euros au titre du préjudice économique lié notamment à la fermeture de magasins, même si cette indemnisation n’a rien à voir « avec la perte d’image » a souligné AXA.
L’indemnisation entre dans le cadre des garanties données à LVMH et à ses filiales par Axa, qui est un des assureurs du groupe.
Pour briser l’amalgame créé sur le nom « Guerlain », la société, qui avait qualifié d’ « inadmissibles » les propos de JPG, avait rappelé que ce dernier n’est plus actionnaire de l’entreprise depuis 1996 et n’en est même plus salarié depuis 2002.