L’annonce par Stéphane Richard d’un retrait progressif de la marque Orange du marché israélien a déclenché un début d’incident diplomatique entre la France et le gouvernement du premier ministre Benjamin Netanyahou. L’opérateur invoque des motifs strictement commerciaux.
Quand business s’invite sur le terrain brûlant de la politique…
Jeudi, lors d’une conférence au Caire (Egypte), le PDG de l’opérateur téléphonique Orange Stéphane Richard a annoncé son intention de retirer « à terme » la marque française du marché israélien. Très vite, le gouvernement du premier ministre Benjamin Netanyahou a vu dans cette « initiative malheureuse » un rapport avec les différents appels au boycott économique (de sources non-gouvernementales) qui visent son pays, sur fond de tensions géopolitique liées à la situation des territoires occupés de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Orange a-t-il cédé aux sirènes pro-palestiniennes ?
Cette décision « n’a rien à voir avec Israël, que nous aimons, où nous sommes présents sur le marché des entreprises, où nous investissons dans l’innovation. Nous sommes les amis d’Israël, donc cela n’a absolument rien à voir avec un quelconque débat politique, auquel je ne veux pas prendre part » s’est défendu Stéphane Richard dans les colonnes du journal hébreux Yedioth Ahronoth.
La situation d’Orange en Israël est particulière, puisque l’opérateur n’y exploite pas directement sa marque, gérée, sous licence, commerciale, par le groupe local Partners, très proche des autorités publiques. Or Partners est régulièrement accusé de fournir des outils de télécommunications à Tsahal (l’armée gouvernementale Israélienne, NDLR), et d’installer des antennes-relais dans les colonies juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Dans un communiqué, Benjamin natanyahou a appellé « le gouvernement français à publiquement rejeter les déclarations et les agissements malheureux d’une compagnie dont il est en partie le propriétaire ».