L’auteur-compositeur français s’était insurgé contre une publicité qui ridiculisait son personnage. Le Tribunal de Grande Instance de Paris lui a donné raison.
Polnareff ne plaisante jamais avec son image. Le chanteur, qui s’est offert un retour fracassant sur le devant de la scène française en 2016, vient de remporter, sur le terrain judiciaire, un succès plus symbolique que financier contre Cetelem. Depuis Los Angeles, où il réside, Michel Polnareff avait intenté une action contre la marque de crédit qui avait fait réaliser et diffuser un spot publicitaire dans lequel apparaissait un sosie à son effigie, coiffé d’une perruque blonde bouclée tombant en mèches sur ses fameuses lunettes blanches refaites à l’identique.
L’agence de pub condamnée
Ce n’est pas la caricature que la pop-star a attaquée, mais l’utilisation de son image à des fins commerciales, sans autorisation préalable de sa part. Selon son avocate, Polnareff aurait été « horrifié » par le contenu de cette réclame où son personnage était mis en scène aux côtés d’autres célébrités toutes décédées, comme Marilyn Monroe, Michael Jackson ou Bruce Lee. Un parallèle morbide qui n’aurait guère goûté l’interprète de « Goodbye Marilou », extrêmement pointilleux sur son image au moment où il préparait son retour scénique et annonçait sortie d’un nouvel album, véritable arlésienne musicale depuis son précédent opus Kama-Sutra publié 25 ans plus tôt (1989).
Sur le fond, le tribunal de Grande Instance de Paris a donné raison au chanteur, mais sans aller jusqu’à lui accorder le million d’euros de dommages et intérêts qu’il sollicitait en réparation du préjudice subi. Dans leur décision, les juges ont condamné BNP Paribas Personal Finance, qui gère la marque Cetelem, et l’agence de publicité TBWA à verser, solidairement, 10 000 euros au chanteur pour le détournement de l’image de Polnareff et 4 000 euros pour les frais de justice.