C’est ce que redoutent les syndicats alors que la direction du groupe Bouygues doit présenter jeudi prochain les résultats trimestriels de la branche Telecom en grosse perte de vitesse depuis deux ans.
Le spectre d’un nouveau plan social plane sur le secteur de la téléphonie : Bouygues, dont le chiffre d’affaires a reculé de 26% depuis 2012, date d’arrivée de Free sur le marché du mobile, serait sur le point de boucler un projet de restructuration menaçant jusqu’à 2 000 emplois, soit 23% des effectifs de la branche Telecom, craignent les syndicats de l’entreprise.
Jeudi prochain, la direction de Bouygues présentera les résultats trimestriels de son activité mais, en raison du calendrier électoral et du scrutin européen du 25 mai prochain, aucune annonce précise devrait être faite avant la tenue d’un comité de groupe prévu la fin du mois, selon FO selon qui estime que le pire est à venir.
Faux départ de la 4G ?
En deux ans, l’avènement du low cost initié par Free a redistribué les cartes sur le marché téléphonique. Comme SFR et Orange, Bouygues a subi une saignée qui s’est traduite par la perte de 200 000 clients et une baisse de 18% du revenu par abonné. Une spirale négative que n’a pas compensée la technologie 4G dans laquelle Bouygues a mis beaucoup d’argent beaucoup au point de proposer aujourd’hui le réseau le plus important en France. Selon un délégué CFDT cité par Le Figaro, le retour sur investissement de la 4G n’est toujours pas au rendez-vous, et le chiffre d’affaires de Bouygues est aujourd’hui « le plus faible des trois opérateurs historiques ».
Pour se relancer, Bouygues Télécoms risque donc de tailler dans ses effectifs et revoir son offre économique en simplifiant ses forfaits de manière à réduire « ses coûts fixes en matière de relation client ou de gestion informatique ».