Le site de vente groupé s’est payé la tête d’Amazon qui a récemment annoncé la mise en place d’un service ultra-rapide de livraisons par drones, ces mini octocoptères volants.
La réponse du berger à la bergère. Début décembre, Jeff Bezos, le patron Amazon, annonçait la mise en place d’un système expérimental de livraison à domicile au moyen de drones, ces petites objets volants utilisés aujourd’hui par des agences communication pour prendre des photos aériennes.
Sur le coup, plusieurs concurrents du géant du e-commerce ont cru à une blague similaire à celle qu’avait initiée La Poste le 1er avril 2013 lorsqu’elle avait fait part de son intention de déployer des drones pour livrer le courrier. Sauf que Bezos était on ne peut plus sérieux. A preuve, son entreprise a, peu après l’annonce choc, diffusé une vidéo montrant l’employé d’un entrepôt confier un colis Amazon aux bons soins d’un octocoptère en partance pour une livraison express (moins de 30 minutes).
Des cigales pour les libraires alsaciens
«Ce n’est pas de la science-fiction » avait alors fanfaronné Jeff Bezos dans un magazine d’information américain, assurant qu’Amazon pouvait, par ce biais, « transporter des objets pesant jusqu’à 2,3 kilos, c’est-à-dire 86% de ceux que nous acheminons ».
Aux Etats-Unis, un tel service de livraison « céleste » ne pourrait pas voir le jour sans l’autorisation des autorités compétentes. On imagine très vite quels types d’obstacles juridiques se dresseraient dans un pays comme la France ou dans des Etats asiatiques qu’on sait très pointilleux sur le partage de leur espace aérien.
La surprise passée, les railleries et autres idées loufoques visant à détourner le projet d’Amazon, ironiquement baptisé « Amadrone », ont émergé d’un peu partout : l’un de ses plus gros concurrents sur internet, Groupon, a tenté un buzz en diffusant une fausse pub dans laquelle était présenté un service de livraison par catapulte. Effet bœuf.
En Alsace, des libraires s’en sont donnés à cœur joie en dévoilant un document bidon attestant qu’un projet de livraison de bouquins par air était à l’étude: il n’y est pas question de ballons d’helium, ni de mini-zeppelins, encore mois d’OVNIS de poche mais…de vraies cigognes prêtes à l’emploi et l’envol !