La direction de Facebook a reconnu que l’usage quotidien du réseau social avait tendance à s’effriter chez les jeunes adolescents. Une nouvelle dans l’air depuis plusieurs mois mais qui n’a pas rassuré les investisseurs.
Si la vérité sort de la bouche des enfants, la fin des cycles et la mutation des moeurs se signale-t-elle d’abord chez les ados ? Nul doute que Facebook se pose la question.
Lors d’une téléconférence publique, le directeur financier du premier réseau social de la planète (plus d’un milliard d’utilisateurs) a reconnu, sans toutefois donner de chiffres précis, qu’une « baisse de l’usage quotidien, spécialement parmi les plus jeunes adolescents» s’était fait sentir entre le deuxième et le troisième trimestre 2013.
L’équipe Facebook doit-elle s’en inquiéter, elle qui, pour contrer le risque d’un retournement de tendance tente de capter le segment des connexions mobiles et de diversifier son modèle économique principalement axé sur la pub ?
Bénéfice en hausse
En fait, le mouvement, qui n’est pas encore à proprement parler une spirale négative, est enclenché depuis pas mal de temps déjà : Début octobre, une étude réalisée par la banque Piper Jaffray indiquait que Twitter prime désormais dans les habitudes socio-vituelles des jeunes (26%, contre 23% pour Facebook).
Tout n’est pas noir cependant pour l’entreprise de Mark Zuckerberg : si la vis se desserre dans la tranche d’âge la plus jeune, l’ensemble du public ne donne pas l’impression de décrocher. En trois mois, le nombre d’utilisateurs a progressé de 1,15 à 1,19 milliards. Sur ce volume global, la part des visiteurs quotidiens est passée de 699 millions à 728 millions.
Le niveau de bénéfice enregistré par Facebook a même atteint 425 millions de dollars cette année. Un redressement qui fait suite à une perte de 59 millions en 2012.