Le chanteur français des années 1970 et 1980 reproche à la marque Cetelem d’utiliser gratuitement son image dans des spots publicitaires. Il réclame 1 million d’euros de dommages et intérêts.
Polnareff a toujours eu le sens du timing. Au début des seventies, sa tournée Polnarévolution avait bénéficié d’un lancement à scandale grâce à une affiche sur laquelle le sphynx à lunettes blanches, paré d’une robe à frou-frou, montrait le galbe de son postérieur. Quarante ans plus tard, l’auteur de « Goodbye Marilou » refait parler de lui, alors qu’il s’apprête à sortir un nouvel album, véritable Arlésienne musicale, maintes fois annoncée, autant de fois repoussée depuis le disque Kama Sutra (1989).
Atteinte à l’image de marque
Cette fois, le chanteur se met dans la peau de la victime, voire de l’accusateur public. Il reproche à la marque de crédit Cetelem d’utiliser un sosie à son effigie pour vendre ses produits bancaires. Dans ce spot, diffusé depuis de nombreuses années, Polnareff apparaît aux côtés d’autres avatars comiques inspirés de grandes personnalités du show business, toutes décédées il est vrai, Marilyn Monroe, Michel Jackson et Bruce Lee, un parallèle morbide qui a pu froisser la pop-star française, très pointilleuse sur les modalités de son prochain come-back.
D’après son avocate Viviane Simon, Polnareff a été «horrifié» par le contenu de ces publicités, estimant qu’elles portent « atteinte à son image de marque, à sa carrière, à sa considération » et que « cela le déshonore», d’autant qu’il n’a jamais signé de contrat publicitaire avec Cetelem. Il ajoute qu’on «peut faire de la parodie et de la caricature, mais jamais à des fins commerciales».
L’affaire a pris une tournure judiciaire, la star ayant déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Paris. Il réclame 1 million d’euros de dommages et intérêts à la maison-mère de Cetelm qui n’est autre que BNP Paribas, et à l’agence publicitaire TBWA, à l’origine de ces spots.