Le site de téléchargement direct le plus fréquenté de la planète a été mis hors ligne par la justice américaine. les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux officiels. De leur côté, des collectifs de pirates ont promis de mener une véritable croisade contre les organisations gouvernementales à l’origine de ce black out.
Le département de la Justice américaine a ordonné la mise hors ligne de MegaUpload (MU), un site d’hébergement de fichiers très prisé par les internautes, au motif qu’il aurait violé les lois anti-piratage en vigueur aux Etats-Unis.
La « mafia 2.0 » ?
Ce ne sont pas les seuls délits que les autorités américaines ont notifié aux administrateurs de MegaUpload, parmi lesquels on retrouve Kim Dotcom, le fondateur du site, interpellé récemment en Nouvelle Zélande sur mandat d’arrêt : elles les accusent ni plus ni moins d’être à la tête d’une «entreprise criminelle internationale organisée », et les inculpent pour « conspiration de racket » et « conspiration de blanchiment d’argent ». Elles leur reprochent également de n’avoir pas respecté les lois sur le copyright.
Les droits d’auteur au coeur du problème
Le FBI s’est fondé sur Le Digital Millenium Copyright Act (DMCA) pour mener des investigations visant à mettre hors la loi MegaUpload : ce texte législatif, voté en 1998, donne un arsenal juridique aux magistrats pour sanctionner « le contournement des technologies utilisées pour protéger les documents soumis à droit d’auteur », soit le détournement d’une protection contre la copie, mais également « la distribution ou la mise à disposition de procédés permettant ce détournement ».
Rappelons que Megaupload.com permettait d’héberger des fichiers en un clic et de les partager sur internet. Un très large catalogue de films, séries, émissions de télévision ou chansons pouvait y être téléchargé directement ou lu en streaming.
Selon l’acte d’accusation rédigé par la justice américaine, les ayants droits de ces œuvres culturelles chiffrent leur manque à gagner à 500 millions de dollars, alors que, de son côté, Megaupload aurait généré 175 millions de dollars de profit via les abonnements (60 € l’année ou 200 € à vie) et la publicité.
La fermeture de MegaUpload a conduit un collectif de pirates Anonymous à mettre hors service les sites du FBI, du ministère de la Justice américain, de la maison de disque Universal Music et de l’association professionnelle du disque RIAA.