Si la communication bloque dans les entreprises, c’est à cause du décalage trop grand entre les messages de la direction et la réalité du terrain, explique une étude TNS Sofres publiée par Les Echos. En clair, le courant passe toujours aussi mal entre le sommet et la base de la pyramide.
A l’heure où les outils internet ont développé les espaces d’échange dans les entreprises, les salariés se sentent pourtant mal ou insuffisamment informés par leur direction. C’est ce que met en évidence une étude menée pour Entreprises & Médias par TNS Sofres, dévoilée en exclusivité dans « Les Echos ».
De bonnes relations mais une mauvaise communication
D’après ce sondage, près d’un salarié sur deux (48 %) juge de façon négative la communication dans son entreprise, un sentiment surtout ressenti dans les sociétés de services, plus que dans le secteur de l’industrie.
En fait ce déficit provient d’une sensation de décalage entre les messages transmis par la direction et les attentes des employés proches de la réalité du terrain et « avides d’informations qui les concernent directement ».
Or, selon l’étude TNS Sofres, 41 % des non-managers déclarent que l’entreprise répond à leurs préoccupations, une proportion qui grimpe à 76% chez les managers.
Un manque de confiance alarmant
Le sondage révèle aussi qu’un vrai fossé existe entre le haut et la base de la hiérarchie : ainsi, les salariés s’informent d’abord, et très majoritairement, auprès de leurs collègues (82%), puis auprès des syndicats et enfin de leurs supérieurs directs (72%). La direction et ses différents services (communication ou ressources humaines) se trouvent loin derrière : ainsi seule la moitié des salariés estime avoir confiance en elle pour les informer.
Or, avec la crise, les exigences de vérités se font criantes.