Face à la fronde des éditeurs de sites et annonceurs sur internet et, sous la pression du ministère de l’économie numérique, l’opérateur Free a promis de désactiver son « adblocker » installé par défaut sur la dernière version de sa FreeBox.
Ce n’est plus qu’une question d’heures : les responsables de l’opérateur Free s’est engagé à désactiver dans la soirée le bloqueur de pub mis en place sur sa Box Revolution. Ce dispositif effaçait automatiquement les fameuses Google Ads diffusés par le moteur de recherche sur les sites web qu’il référence.
Même si le blocage ne profitait qu’à une infime partie des internautes (les abonnés utilisant la FreeBox Revolution, avec les dernières mises à jour), elle a soulevé un vent de polémique dans les rangs des annonceurs et des éditeurs de sites web dont le modèle économique repose sur l’achat et la vente d’espace publicitaires via la régie de Google.
Bras de fer avec Google
Les responsables de Free, reçus aujourd’hui par la ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin, aux côtés de différents acteurs d’internet, en ont visiblement convenu. Mais le trublion de la téléphonie a, malgré ce rétropédalage, encore prouvé qu’il se sentait suffisamment fort pour faire bouger les lignes dans cette partie à trois bandes que se disputent Google, les opérateurs et les éditeurs de contenus.
«Les représentants des annonceurs et des éditeurs de contenus m’ont fait part des conséquences graves qu’un blocage généralisé de la publicité sur internet ferait peser sur l’économie globale du secteur numérique et sur leur modèle économique» a confié Fleur Pellerin, rappelant que « le modèle de financement par la publicité est un modèle important pour un certain nombre de sites ».