Sans grande surprise, l’image de la SNCF auprès des français s’est fortement érodée après les polémiques suscitées cet hiver par les retards à répétition et les incidents sur l’ensemble du réseau ferroviaire. Cette enquête, menée chaque trimestre, prétend refléter la popularité de 30 grandes entreprises françaises.
Chaque trimestre, l’agence de communication La Matrice dresse, avec le concours de l’Institut de sondage Ipsos, un baromètre mesurant, à un instant T, le degré de popularité de 30 grandes entreprises françaises.
Sans ambiguïté
La question posée aux sondés est la suivante : « Je vais vous citer un certain nombre de grandes entreprises françaises. En fonction de ce que vous avez entendu dire d’elles ces derniers mois, dites-moi si vous en avez une très bonne image, plutôt bonne image, plutôt mauvaise image ou très mauvaise image ? ».
La SNCF, grande « gagnante »
Sans grande surprise, la SNCF, fortement secouée ces derniers mois par une succession de polémiques pointant la récurrence des incidents techniques et des retards de convois – critiques étayées par des exemples concrets comme le retard de treize heures du train Strasbourg-Nice en décembre 2010 – est la grande perdante du baromètre réalisé les 25 et 26 février 2011 auprès d’un échantillon représentatif de 980 personnes.
2. Automobile
Certes, si la longue suite d’anicroches répertoriées depuis noël 2010 sur les réseaux ferroviaires a, en défrayant la chronique des scandales, durablement abîmé l’image de la SNCF, c’est, au-delà, tout le service public qui semble en perte de vitesse et nourrir l’amertume des français.
Au classement, c’est toujours Total (30e) qui ferme la marche avec un indice de popularité stable depuis octobre 2010. Juste devant, la SNCF (29e) perd 25 points, alors que GDF Suez (27e) et EDF (26e), sans doute atteints dans leur image de « marque » par leurs hausses successives de tarifs, enregistrent respectivement un déficit de 9 et 16 points par rapport à la précédente évaluation.
France Telecom retrouve des couleurs (+25 points) mais reste dans le trio de queue (28e).
L’automobile toujours sur le podium
En haut du classement, on trouve les fleurons de l’industrie automobile française Peugeot (1er = 6 points) et Citroën (2ème), un « bon résultat qui valide en premier lieu les choix stratégiques du groupe mais aussi le talent des équipes du style, et qui reflète encore sans aucune doute la fierté d’avoir une industrie française performante, dans un contexte de mondialisation et de délocalisation » selon Claude Posternak (La Matrice) dans le JDD.