Les sacs en peau de crocodile à l’effigie de la chanteuse Jane Birkin continueront à être commercialisés sous ce nom par Hermès. Cet été, l’artiste franco-britannique s’était émue du traitement réservé aux reptiles et avait menacé de retirer ses droits au groupe de luxe.
L’incident est clos. Récemment, une vidéo publiée par l’association PETA (People of the Ethical Treatment of Animals) avait heurté la sensibilité des militants de la cause animale. Le document visuel et sonore révélait, à grands coups d’images fortes et sanglantes, des conditions d’abattage indignes pratiquées dans une ferme d’élevage du Texas (Etats-Unis) où on voit des bébés crocodiles livrés à la scie de leurs bourreaux, qui les dépècent à vifs.
La chanteuse Jane Birkin, égérie d’Hermès qui utilise son nom pour commercialiser un sac en croco d’une valeur comprise entre 6 000 et 20 000 euros, est monté au créneau, menaçant le groupe de luxe de retirer ses droits « jusqu’à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication » du produit de luxe.
Pour faire baisser la pression et faire taire la polémique, la marque française a reconnu « un dysfonctionnement ponctuel lors de la procédure définie d’abattage » dans la ferme américaine évoquée dans la vidéo de PETA. Dans un communiqué, Hermès assure que le site texan a été « l’objet d’un avertissement de (sa) part et d’une mise en garde en cas de non-respect des procédures recommandées. Tout nouvel indicent entraînera l’arrêt immédiat de nos relations avec cette ferme ». Le groupe, qui souhaite se dédouaner, ajoute que d’autres images du film tourné au Zimbabwe, sont « antérieures au partenariat » d’Hermès avec cette ferme, et soutient que « certaines images ne proviennent pas de cet établissement ».
Jane Birkin s’est dite « satisfaite des dispositions » prises par le fabricant envers la cause animale.