Face à la déconfiture boursière du titre Facebook, Mark Zuckerberg, fondateur du réseau social, a tenté de rassurer les investisseurs en annonçant un vaste plan de développement sur les supports mobiles.
Facebook a beau peser lourd (près d’un milliards d’utilisateurs), son modèle économique repose sur du sable.
Le premier réseau social de la planète, entièrement gratuit, n’a rien à vendre à part de la pub. C’est déjà pas mal quand on encaisse, à ce titre, près de 5 milliards d’euros de recettes par an.
La chute de l’action Facebook à Wall Street
Mais voilà, les investisseurs ont besoin de garanties et l’ascension de Facebook n’est pas éternelle.
A ce stade, il convient surtout de ne rater aucun virage au risque d’instiller une parcelle de doute dans le portefeuille des financeurs.
Facebook a un point faible : le mobile, un support pourtant utilisé par plus de la moitié des utilisateurs du réseau social. Jusqu’à aujourd’hui, la publicité y était absente. « Nous ne tirons pas de recette directe significative de l’utilisation de Facebook sur portables, et notre capacité à le faire reste à prouver » reconnaissait le groupe en avril dernier, à quelques semaines de son introduction en bourse.
Le réseau social a depuis tenté de rectifier le tir en lançant des produits publicitaires avec un format plus adapté à la consultation sur mobile (ils apparaissent dans les fils d’actualité des utilisateurs).
L’enjeu est de taille pour Facebook dont le titre dévale une pente dangereuse depuis son introduction en bourse voici trois mois (elle était pourtant partie sur les chapeaux de roue avec une valorisation initiale de 104 milliards de dollars) : introduite à 38 dollars, l’action a perdu rien moins que la moitié de sa valeur.
Après avoir reconnu l’ampleur de l’échec, Mark Zuckerberg a, lors de la conférence TechCrunch, assuré que Facebook allait, grâce à ses nouveaux produits et à une nouvelle stratégie, désormais « gagner plus d’argent sur les mobiles qu’il ne le fait aujourd’hui sur les ordinateurs ».
Le fondateur de Facebook en a profité pour démentir les informations selon laquelle le groupe lancerait son propre modèle téléphonique.
« Nous prenons la direction opposée de Apple et Google » a dit Zuckerberg, « Nous voulons construire un système aussi intégré que possible à tous les appareils utilisés par les gens, quels qu’ils soient ».