Le réseau social le plus fréquenté de la planète envisage de publier directement les articles rédigés par les agences et les médias de presse. Les négociations s’annoncent rudes avec les éditeurs.
Facebook veut franchir un nouveau cap dans la diffusion de l’information. A ce jour, les utilisateurs du réseau social ont la possibilité de partager sur leurs pages les articles indexés sur Google news. Pour y accéder, l’internaute n’a pas d’autres choix que de cliquer sur le post qui le redirige automatiquement vers le site éditeur. Aujourd’hui, Facebook constitue donc un excellent relais pour la presse qui cherche justement un second souffle sur internet en s’ouvrant une visibilité toujours plus large.
Une rémunération par la pub
Mais, sur le web, rien n’est jamais figé et les majors en veulent toujours plus. D’après un article du New York Times, Facebook (1,4 milliards d’utilisateurs dans le monde) envisagerait de diffuser les contenus médiatiques directement sur ces pages sans pointer vers la source. Le réseau social deviendrait alors une immense revue de presse, à l’instar de Google. D’après le journal américain, l’équipe de Mark Zuckerberg mènerait actuellement des discussions avec plusieurs titres, dont le New York Times justement, mais aussi BuzzFeed et le National Geographic.
La difficulté pour Facebook sera de convaincre ces éditeurs de la pertinence et la viabilité d’un système qui leur fera automatiquement perdre de l’audience sur leurs sites d’information. Pour compenser, le réseau social proposerait d’instaurer une rémunération sur la base des annonces publicitaires diffusées sur les contenus mis en avant par Facebook. Mais pas sûr que l’argument pèse favorablement dans la balance, d’autant que ces médias monnayent déjà leurs publication via des péages, afin de renforcer leur modèle économique et drainer plus d’abonnés. Dans le cas du New-York Times, ceux-ci représentent une part croissante du chiffre d’affaires.