Soucieux de préserver l’équilibre (fragile) de leur modèle économique, patrons de presse écrite et de médias audiovisuels privés redoutent un retour de la publicité après 20 heures sur les chaînes du service public.
Hausse de la redevance ? Libéralisation de la pub après 20 heures ? Quelles solutions l’exécutif va-t-il privilégier pour rétablir les comptes de l’audiovisuel public? Récemment, le ministre des Finances Michel Sapin, écartant l’extension de la redevance aux smartphones et tablettes, n’avait pas fermé la porte à un hypothétique retour des annonceurs en prime time, estimant que cette piste visant à générer de nouvelles recettes pour France TV, devait être « examinée attentivement ».
Les dirigeants du service public ne seraient pas contre, mais leurs concurrents du privé regardent cette éventualité avec prudence, voire une certaine crainte. dans une lettre ouverte publiée par Le Figaro, ils ont fait part de leurs inquiétudes au premier ministre Manuel Valls, soulignant que « le secteur audiovisuel reste fragile » et que et leurs « entreprises poursuivent des réformes structurelles ». Ils indiquent aussi que « France Télévisions a vu ses recettes augmenter de 5 % entre 2007 et 2014, malgré la suppression de la publicité commerciale en soirée, et alors que le marché publicitaire de la télévision baissait de 12 % ».
Pour « préserver l’équilibre des ressources entre les pôles public et privé », ils demandent que « les contraintes publicitaires des groupes publics audiovisuels » soient maintenues.