C’est, pour l’instant, l’opération de com’ la plus rentable de l’année : le patron américain Dan Price a récemment baissé son salaire pour augmenter ceux de ses employés. Un coup de pub mondial qui s’annonce déjà bénéfique pour le tiroir-caisse de l’entreprise qu’il gère, à Seattle (Etat de Washington).
Ces chiffres ont fait le tour du monde, et leur ampleur a été compris par tous, même par ceux qui ne comprennent rien aux changes monétaires: 70 000 dollars, c’est la nouvelle rémunération annuelle que vient d’accorder le jeune patron américain Dan Price à ses 120 employés. Il s’agit d’une augmentation, une révolution même pour trentaine de salariés qui ont subitement vu leur fiche de paie doubler.
Afin de rendre cette opération possible, le jeune PDG de 30 ans, dont l’entreprise s’est spécialisée dans la fourniture de services de paiement, a accepté de « casser » son salaire, le faisant passer d’un million à 70 000 dollars.
La mode Picketty
Révélée par le New York Times, cette belle histoire s’est répandue comme une traînée de poudre à travers le monde, causant l’émoi dans les pays réputés à bas coût, et jusqu’en Europe où le règne de l’austérité a engendré de lourds dégâts sociaux. Nul doute que les travailleurs grecs et espagnols n’ont pas été insensibles au geste de Dan Price, inspiré, dit-on, des théories développées par l’économiste français Thomas Piketty dans son best-seller « Le Capital au XXIème siècle ».
On dit aussi que ce buzz a suscité une quasi-frénésie aux Etats-Unis, au point que Gravity Payments doit, à ce jour, faire face à un inimaginable afflux de clientèle. Ce que confirme l’intéressé : « À court terme, ce reportage pourra faciliter la demande pour nos services. Mais nos clients ne resteront pas si notre société ne leur fournit pas des produits de valeur supérieure » a sobrement déclaré dan Price lors d’une interview donnée sur CNN.