Les intérêts d’un entrepreneur souhaitant communiquer et d’un journaliste désireux d’informer un large public divergent souvent. Voici quelques pistes pour faciliter l’échange et satisfaire les deux parties.
Pour commencer, sachez qu’on ne « convoque » jamais un journaliste. Sauf pour lui livrer une information dont il sait qu’elle sera exclusive et qu’elle servira davantage les intérêts de son lectorat (donc de son journal) que ceux de l’interlocuteur qui l’a sollicité. A vous donc de doser votre discours afin de pouvoir, vous aussi, tirer parti de l’article qui sera publié.
Information choc
Sachez également qu’aujourd’hui, alors que la presse est en pleine mutation, un journaliste est de plus en plus pressé, peu disponible, malgré la décontraction qu’il feint parfois de laisser apparaître : pour susciter son intérêt, servez-lui donc une information très concrète, voire insolite, avec un impact externe et non interne à votre entreprise, et, si possible, susceptible d’être rattaché à un sujet d’actualité.
Publicité crédible à soigner
Même à petite échelle, et en raison de ces subtilités, il est conseillé de confier ce domaine stratégique (qui va bien au-delà de la seule communication) à un véritable service de relations-presse qui saura attirer l’attention des médias : ne perdez pas de vue qu’un article de presse n’est pas un encart publicitaire. Il a l’avantage d’être évidemment gratuit et d’être considéré comme plus crédible qu’une simple publicité.
2. Rédiger un communiqué
En général, la formule des communiqués de presse fonctionne bien auprès des journalistes : évitez le matraquage, les formules publicitaires (un journaliste se défendra toujours de faire de la pub !) et les annonces trop abstraites. Au contraire, privilégiez la concision, les mots simples et faites en sorte que votre nouveau produit ou nouveau service annonce un changement remarquable et unique, dans l’air du temps.
Etre rigoureux
Autre conseil : les journalistes adorent les chiffres, non parce qu’ils sont de fins mathématiciens mais parce que ce type de données apportent du corps et du concret à leur information. Les chiffres leur servent parfois d’argument lorsqu’ils sont à court de culture générale !
Les horaires d’envoi des communiqués de presse sont aussi importants : pas trop tôt le matin (un journaliste commence sa journée souvent pianissimo) ni en fin d’après-midi, 17-19 heures, période « critique » dans les rédactions juste avant le bouclage de l’édition du lendemain.
Si vous voulez contacter un journaliste directement, privilégiez le 10-11 heures ou le 15-16 heures.
3. Conseils
Voici, en vrac, d’autres conseils à appliquer lors d’une rencontre avec un homme de presse : ne jamais rien dicter à un journaliste sauf si vous sentez qu’il est vraiment néophyte dans votre domaine (beaucoup de journalistes ont la phobie de l’erreur grossière !).
Rester naturel et respectueux
Evitez également de critiquer trop ouvertement la concurrence, respectez l’indépendance du journaliste en évitant un ton trop doctoral et ne vous adressez pas à lui comme à un client.
De la même manière, bannissez toutes formes d’excès de zèle qui pourrait le déstabiliser, voire le vexer. Soyez le plus naturel possible, assez bref et surtout très clair !
Beaucoup de rédacteurs d’articles ne sont pas des photographes professionnels (et vice-versa) : montrez vous disponible et proposez-leur, au besoin, des envois de photos ou des compléments d’information. Bien souvent d’ailleurs, un journaliste sollicite un contact direct après un rendez-vous au cas où il aurait besoin de précision lors de l’écriture de son article ou pour suivre l’évolution d’une situation.