Facebook a reconnu avoir participé à une opération organisée visant à faire de la contre-publicité au moteur de recherche Google. Le premier réseau social de la planète aurait été jusqu’à financer une célèbre agence de communication chargé de faire du tort à son rival. Récit.
Sur le très juteux marché publicitaire en ligne, la guerre des géants, déclarée depuis déjà quelques mois, prend des allures de grand nettoyage industriel.
En reconnaissant avoir financé une agence de com’ des plus renommées aux Etats-Unis, Burson-Marsteller, chargée de répandre dans le monde médiatique une campagne anti-google, Facebook s’est tiré une très lourde balle dans le pied.
Souci de confidentialité (encore)
Après l’annonce d’une fuite de plusieurs centaines de données personnelles causée par une faille technique, nul doute que l’image de Facebook va encore être entamée par cette embarrassante et peu glorieuse affaire qui place l’entreprise de Mark Zuckerberg dans le rôle, à la fois inconfortable et stupide, du mauvais lanceur de boomerang qui encaisse un retour violent.
Pour faire clair, le contrat passé entre Facebook et Burson-Marsteller, consistait à attirer l’attention des journalistes et des blogueurs sur les mauvaises pratiques (présumées) de Google portant atteinte à la vie privée des particuliers ou encore à la propriété intellectuelle des entreprises.
Facebook démasqué
Démasqué par un blogueur malin, Facebook a été tenu de se justifier : « Aucune campagne de calomnie n’a été autorisée ni voulue » a ainsi tenté de rattraper le porte-parole de Facebook, ajoutant que le réseau social voulait seulement alerter des « tiers » afin qu’ils vérifient que « Google, sans avoir reçu d’autorisation des internautes, collecte et utilise des informations contenues dans les comptes Facebook ».
Pour info, Facebook et Google se disputent, sur le web, les parts d’un gros gâteau publicitaire qui pourrait atteindre près de 30 milliards de dollars en 2011.